Dans ce contexte de hausse des taux, l’accès au crédit devient de plus en plus difficile. De fait une donnée devient primordiale afin d’avoir un accord de prêt : votre apport. Plus aucune banque ne finance actuellement sans que les futurs emprunteurs justifient d’une épargne significative à investir dans leur projet immobilier.
Tout d’abord quels sont les éléments constituant un apport ? Mais de quel montant doit être mon apport ? Existe-t-il une règle définissant l’apport minimal pour mon projet ? Les 10% d’apport représentant les frais annexes à la valeur du bien sont-ils suffisants ? Quelle a été, ces dernières années, l’évolution du montant de l’apport obligatoire ? Nos éléments de réponses.

Pourquoi l’apport est-il obligatoire.

La règlementation ne fait nullement état d’un apport minimal obligatoire. Cette condition sine qua non à l’obtention d’un financement émane des banques. Il était d’usage ces dernières années, de demander un apport minimum de 10%. Ce pourcentage permettait de couvrir les frais afférents à l’achat d’un bien immobilier : frais de notaire, frais de garantie (hypothèque ou cautionnement), frais de dossier et frais d’agence. Il y a quelques années, il était même possible d’obtenir un prêt immobilier avec 0 euros d’apport. L’organisme préteur finançait donc à 110% votre projet. Ces temps sont bien révolus et le % d’apport nécessaire augmente chaque année. Les banques souhaitant réduire le risque d’impayés souhaitent donc que les emprunteurs financent une partie de plus en plus importante de leur projet avec leur épargne. Cette exigence s’est également amplifiée avec les problématiques de taux d’usure et de taux d’endettement lié au contexte haussier des taux d’emprunt.

Quelle a été l’évolution du % d’apport ces dernières années ?

En 2020, il était tout à fait possible d’obtenir un financement en présentant un apport de 10% voire moins. Cette pratique, souvent encouragée par les banques, a volé en éclat suite au contexte économique qui se dégrade et avec des taux franchissant allègrement la barre des 4%.

Ainsi, de 13 % en 2021, l’apport personnel nécessaire est passé en 2022 à 21% équivalent à un apport moyen de 55 000 euros.

La hausse des prix immobiliers cumulée à celle des taux d’emprunt a encore amplifié cette augmentation du pourcentage minimal d’apport.  Le montant de l’apport personne explose ! Il avoisine aujourd’hui les 35% correspondant à un apport en numéraire de 90 000 euros.

Cette augmentation continue du montant d’apport minimal affecte de plein fouet les jeunes ménages, primo-accédants, qui n’ont pas une durée d’effort d’épargne suffisante eu égard à leur récente entrée dans la vie professionnelle.