Les Français ont moins dépensé pendant la crise. C’est ce qu’on appelle « l’épargne Covid ». Certains pensent y avoir recours pour rembourser leur prêt immobilier. Mais dans ce cas, faut-il utiliser toute son épargne ?

L’épargne Covid : une solution assez efficace !

Malgré la crise sanitaire du covid-19, la plupart des citoyens français, surtout ceux qui en ont les moyens, ont pu économiser en prévision de situations difficiles. Les restrictions diverses (sorties, vacances, loisirs, restaurants, fêtes, etc.) ont fait grossir les bas de laine.

En effet, selon un sondage effectué l’année dernière sur des ménages aisés, près de 8 ménages sur 10 ont pu épargner pendant cette longue et difficile période. Ces derniers mettent de côté près de 300 € par mois.

Un remboursement total ou partiel ?

Certains ménages ont décidé de rembourser leur prêt immobilier avec cet argent. Est-ce une décision sage ? Pourquoi ?

Mieux vaut l’investir dans d’autres secteurs plus rémunérant ? Pas si certain. Aujourd’hui, les taux d’emprunt sont très bas, mais en contrepartie les taux d’épargne des différents placements sans risque sont très bas également, le livret A est à 0.50 % depuis le 1er février 2020 et jusqu’au 1er août 2021

En procédant à un remboursement partiel, vous pouvez soit réduire la durée de votre prêt pour ainsi impacter sur le coût total de votre crédit, soit réduire le montant de vos mensualités pour récupérer des liquidités immédiatement et réduire le taux de votre endettement.

Remboursement anticipé : attention aux indemnités et aux pénalités !

Sachez que si la somme que vous devez rembourser est au moins de  10 % supérieure au taux de crédit initial, votre banque ne peut en aucun cas refuser votre demande de remboursement anticipé.

Mais qui dit « anticipation » dit « frais ». Le remboursement anticipé du crédit immobilier est soumis aux règlements d’indemnisation de remboursement anticipé ou IRA. Cela doit être inscrit dans votre contrat de crédit immobilier dans le paragraphe « conditions d’utilisation ». Le licenciement et la vente de logement suite à une mobilité professionnelle ou à un décès sont les seuls cas exonérés par le IRA.

Le montant du IRA ne doit pas dépasser le coût de 6 mois d’intérêts sur le capital remboursé par anticipation et 3 % du capital restant.