Ces derniers mois, l’accès aux prêts immobiliers a été rendu de plus en plus difficile marqué par des exigences de plus en plus nombreuses émanant des banques : respect strict du taux d’endettement et nécessité d’avoir un apport minimum de 10% au moins de votre investissement. Le tout dans un contexte continu et accéléré de hausse des taux d’emprunt. La liste des exigences ou conditions émises par les organismes préteurs, soucieux d’anticiper la forte érosion du pouvoir d’achat des ménages français, a encore évolué faisant apparaitre la nécessité d’une épargne résiduelle. L’apport n’est donc plus la seule indispensable pour présenter une demande de prêt. Mais de quoi parle-t-on ? Quelle est la différence entre apport et épargne de précaution (ou résiduelle) ? Zoom sur cette nouvelle condition d’octroi de votre financement immobilier.

Apport personnel : de quoi s’agit-il ?

Lors de la souscription d’un prêt immobilier, l’organisme préteur vous demandera ou plus exactement exigera que vous injecter une somme d’argent dans votre projet. Cette somme d’argent issu de votre épargne se nomme un apport. L’apport ou le montant de l’apport est généralement exprimé en pourcentage. Les banques imposent généralement un minimum d’apport de 10% du projet. Ces 10% représentent en fait les frais annexes principalement composés des frais de notaires et des frais de garantie. Il vous est bien sur possible et même conseiller d’injecter davantage d’apport. Cela vous aidera à obtenir de meilleures conditions d’emprunt. L’apport est constitué de vos épargnes, de sommes reçues par donation ou succession ou encore de la vente d’un bien immobilier.
Mais peut on emprunter avec 0% d’apport. La loi n’impose et ne prévoit aucun montant minimum d’apport mais dans la pratique la banque exigera un apport mais ce n’est plus la seule condition !

Apres l’apport : l’épargne résiduelle ou de précaution ?

Depuis quelques mois, dans un contexte économique incertain, l’apport n’est donc plus la seule condition exigée par les organismes prêteurs pour obtenir à un prêt immobilier. En effet, en plus de votre apport, la banque qui vous financera exige une épargne résiduelle encore appelée épargne de précaution. Il s’agit en fait de la somme d’argent disponible après la réalisation de votre investissement immobilier. Cette épargne résiduelle est exigée afin d’anticiper des dépenses imprévues ou un aléa dans votre vie professionnelle (perte d’emploi). Cette épargne de précaution est encore plus scrutée par les banques dans les projets de construction afin d’anticiper des travaux non budgétisés.
Ces 2 conditions d’accès aux prêts immobiliers, apport et épargne de précaution, sont très fortement contraignantes pour les jeunes primo accédants qui n’ont pas la même durée de constitution d’épargne que les emprunteurs plus âgés .