Le courtier en crédits immobiliers peut être sollicité, aussi bien par les banques que par les emprunteurs. Qu’il soit gratuit ou payant, ce professionnel touchera systématiquement une rémunération de la part de l’établissement bancaire au sein de laquelle le prêt est accordé. La notion de « courtier gratuit » signifiant uniquement que le courtier gratuit ne demandera pas d’honoraires à ses clients. L’efficacité des uns comme des autres n’entre pas en jeu.

Quels sont les modes de rémunération d’un courtier ?

Facilitant la mise en relation entre une banque et les emprunteurs, le courtier peut toucher une commission de la part de l’établissement bancaire et des honoraires de la part de ses clients :

  • Représentant environ 1 % du montant du prêt accordé, la commission de rémunération est précisément définie dans les accords commerciaux contractés entre le courtier et chaque banque. À noter qu’elle n’est pas répercutée sur les propositions de financement destinées à l’emprunteur. Elle vient en contrepartie d’une mise en relation qui ne serait pas forcément faite sans son concours : ils sont rétribués en leur qualité d’apporteur d’affaires.
  • Payés par le client, les honoraires du courtier sont librement fixés par ces derniers – soit de manière forfaitaire, soit autour de 1 % du montant du prêt accordé. Pour rappel : cette rémunération est à payer uniquement si le crédit immobilier est signé, conformément à l’article L321-2 du Code de la Consommation.

Dans tous les cas, le courtier en crédits immobiliers ne peut être payé que si le dossier de prêt est accepté. Ils ont donc tout intérêt à dénoncer les faiblesses d’un plan de financement, pour le corriger et, ainsi, optimiser les chances de passer en commission.

Les courtiers payants sont-ils plus efficaces que les courtiers gratuits ?

La notion de « courtier gratuit » est destinée aux emprunteurs : ces professionnels ont tout simplement choisi de ne pas demander d’honoraires à leurs clients. Pour autant, cet intermédiaire n’offre pas gratuitement ses services, mais ses prestations sont couvertes par la commission de la banque.

De fait, le courtier gratuit n’est pas assimilable à un courtier au rabais : sa qualité et ses compétences n’entrent pas en jeu dans cette appellation. D’ailleurs, tous ces professionnels sont soumis à la même réglementation des Intermédiaires en Opérations de Banque et en Services de Paiement (IOBSP) et au même code de bonne conduite (Code Monétaire et Financier).

Sur ce point, le courtier payant a l’obligation d’établir, par écrit, le montant de ses honoraires, qui ne pourra pas être perçu – en aucune façon – avant le versement réel de l’argent destiné à financer l’achat.

Quel que soit le mode de rémunération adopté, le recours à un courtier permet généralement aux acquéreurs de gagner entre 0,40 % et 0,50 %, par rapport à l’offre d’une banque réalisée sans cet intermédiaire. Connaissant parfaitement la politique commerciale de l’établissement, il est compétent pour négocier les meilleurs taux, en fonction du profil du demandeur. Obtenant les offres les plus attractives pour les emprunteurs aux situations les plus confortables (haut niveau de revenu, patrimoine, taux d’endettement…).