Lorsque les taux d’intérêt baissent, les emprunteurs peuvent étudier l’impact d’une renégociation, par rapport aux frais engendrés. Et, à défaut, évoquer un rachat de crédits, si la banque n’est pas disposée à renégocier suffisamment. Lorsque les taux remontent, il est possible de faire basculer votre crédit en taux fixe, s’il était construit sur une base variable. Dans tous les cas, le concours d’un courtier est recommandé pour négocier les frais engendrés par ces opérations et vous aider à mesurer pleinement leurs faisabilités.

Prêt immobilier : les taux baissent, que faire ?

Faut-il renégocier ou racheter son crédit ?

Avant d’entamer une renégociation des taux d’intérêt avec sa banque, il faut connaître les frais associés à cette opération :

Les indemnités de remboursement anticipé (IRA) — ne pouvant dépasser 6 mois d’intérêts sur le capital restant dû et 3 % du capital restant dû.

Les frais de dossier, jusqu’à 1 % du capital restant dû.

Les frais associés à la garantie, jusqu’à 2 % du capital restant dû, dans le cadre d’une garantie hypothécaire, la plus courante.

Au-delà de ces frais, il s’agit également de prendre la bonne mesure de l’opération au niveau de l’assurance emprunteur. Variant entre 0,10 et 0,40 %, son taux influe directement le coût total du crédit. Or, toutes les assurances ne se valent pas, lorsqu’on les regarde minutieusement. Enfin, il faut tenir compte de l’évolution de votre situation personnelle et de l’éventuelle revente de votre bien dans les prochains mois.

Si votre banque ne vous donne pas entière satisfaction dans cette négociation, vous pouvez envisager de consulter un autre établissement. Concrètement, cela se traduira par un rachat de votre prêt immobilier actuel.

À noter qu’il est possible d’obtenir des conditions de renégociation satisfaisante dans une agence différente, tout en restant au sein de la même banque.

Prêt immobilier : les taux remontent, que faire ?

Basculer son prêt à taux variable en taux fixe ?

Dans le cadre d’une remontée des taux d’intérêt, l’unique marge de manœuvre que vous avez est de faire basculer votre crédit immobilier en taux fixe, s’il était construit avec un taux variable. Encore faut-il que cette clause soit bien inscrite dans votre contrat de prêt.

À noter qu’il existe aussi l’option de passage à taux fixe, permettant aux emprunteurs de faire basculer le taux à chaque date anniversaire du crédit. Une option pour suivre le marché et se protéger de trop grandes remontées.

Naturellement, le passage du taux variable au taux fixe n’est pas sans frais. Sans compter que, justifiée par une hausse des taux sur le moyen et long terme, cette opération engendrera systématiquement un taux fixe plus élevé que celui de votre crédit initial.

Plus radicalement, vous pouvez choisir de faire jouer la concurrence et décider d’obtenir un nouveau crédit immobilier en soldant votre prêt actuel. Reste, là encore, à bien évaluer les frais associés à cette démarche, notamment au niveau des pénalités de remboursement par anticipation.

Une forte ou durable variation des taux – à la baisse comme à la hausse – sous-entend de se poser les bonnes questions, en fonction de la conjoncture et de votre situation personnelle. Pour vous accompagner et, les cas échéant, vous aider à négocier les différents points, n’hésitez pas à contacter un courtier en crédits immobilier. Son savoir-faire sera votre plus précieux atout.