En 2014, 96 % des crédits immobiliers étaient accordés à taux fixe. Un pourcentage en nette progression, puisqu’il était de 80 % en 2004. Pourtant, la plupart des emprunteurs, ayant opté pour un taux variable depuis 2008, sont gagnants. Dopé par une concurrence acharnée des banques, soucieuses de décrocher de nouveaux clients, chaque taux d’intérêt peut connaître des rabais en fonction de la qualité du dossier déposé.

Quel est le niveau des taux fixes ?

En privilégiant les taux fixes aux taux révisables, l’emprunteur connaît le montant de ses mensualités sur toute la durée de son prêt. Autrement, des variations seraient automatiquement opérées — à la baisse comme à la hausse — en fonction de l’indice de référence.

À l’heure actuelle, le taux fixe d’un crédit immobilier peut se situer entre 0,50 % et 1,90 %, pour un emprunt sur 7 ans. Il sera de 1,08 % à 2,60 % sur 20 ans, alors qu’il atteindra 2,05 % à 3,25 % pour une durée de 30 ans. (Source : France Transactions au 01.11.16)

Ces taux, exceptionnellement bas, ont contribué à la disparition des emprunts à taux variables, qui ne représentent plus que 0,1 % des crédits octroyés à la fin du mois de juin 2016, alors qu’ils représentaient 6,2 % en 2013 et 22,1 % en 2004. (Source : l’Observatoire CSA/Crédit Logement)

Comment la banque fixe-t-elle le taux d’intérêt d’un crédit ?

Chaque banque établit son taux d’intérêt en fonction de plusieurs facteurs :

  • Le coût de refinancement : autrement dit, le prix auquel l’organisme bancaire achète l’argent du prêt. Aujourd’hui, il s’appuie sur des produits à long terme pour les crédits à taux fixes et sur l’Euribor 3 ou 12 mois, pour les emprunts à taux variables.
  • La marge de l’établissement : traditionnellement comprise entre 0,50  et 1,50 %, elle est construite en fonction du risque estimé.

En d’autres termes, l’attractivité du taux d’intérêt est directement liée au dossier présenté : si ce dernier ne présente que peu de risques, il est possible d’obtenir des rabais de 0,20 % à 0,30 % par rapport à la grille tarifaire officielle. Et les courtiers savent parfaitement jouer sur ces critères !

Quels sont les critères qui permettent d’améliorer mon taux ?

Actuellement, les banques se livrent à une guerre acharnée pour décrocher de nouveaux clients. Le but étant de capter les bons dossiers (naturellement !), avec au moins 10 % du montant emprunté en apport personnel, des revenus stables et un taux d’endettement raisonnable. Et, idéalement, ne pas enregistrer de découvert sur ses comptes bancaires.

Mais pas seulement, puisque les banques accueillent également des primo-accédants, aux ressources plus modestes. Un public bénéficiant d’aides financières comme le (Prêt à taux Zéro) PTZ, renforcé depuis le 1er janvier 2016.

Pour autant, tout le monde ne profite pas de ces taux si attractifs, puisque les établissements bancaires regardent de très près certains critères annexes, pour minimiser leurs risques : la valeur ajoutée de leurs clients (le statut de CDI, la situation maritale…) et la nature du bien immobilier pour faciliter, le cas échéant, sa revente (emplacement, qualité générale…)

Le courtier en crédits immobiliers connaît parfaitement les critères de ses banques partenaires : il saura conduire votre dossier de prêt jusqu’à l’obtention d’une offre optimale, négociant, au plus juste et avec acharnement, le taux, les assurances et les différents frais.