On a tendance à les confondre : assurance vie, assurance vie en cas de décès…Cet article a pour but de vous aider à bien les distinguer car leur fonctionnement, leur modalité et leur finalité sont différents.

ASSURANCE VIE : un contrat d’épargne et de transmission.

L’assurance en cas de vie est un contrat d’épargne, un placement financier à moyen ou long terme. C’est à ce jour le placement préféré des Français de par sa fiscalité en cas de retrait et lors du décès.

En souscrivant ce type de contrat, l’objectif de l’assuré est de se constituer une épargne en vue de sa retraite ou d’un projet. Cette épargne se constitue par des versements périodiques mensuels, trimestriels, semestriels ou annuels.

Le contrat d’assurance vie peut également être alimenté par le versement d’une somme unique : on parle alors de prime unique ou de versement exceptionnel. Très souvent les compagnies d’assurance exigent un montant minimum pour un versement exceptionnel. Ce minimum est de 500 euros mais varie selon les contrats.

L’épargnant récupère son épargne soit en capital soit en rente périodique d’une durée définie ou viagère.

La fiscalité est avantageuse lorsque le rachat c’est-à-dire le retrait de l’épargne intervient après 8 ans. Cela ne signifie nullement que les retraits ne peuvent pas être effectués avant les 8 ans.

En cas de décès de l’épargnant (de l’assuré), le capital constitué est transmis au(x) bénéficiaire(s) désigné(s) par l’assuré. La fiscalité en cas de décès est fort avantageuse et principalement si le contrat est alimenté avant vos 70 ans.

En effet, les versements réalisés sur le contrat avant les 70 ans de l’assuré bénéficient d’un abattement de 152 500 € au moment de la transmission des sommes au(x) bénéficiaire(s) désignés. Cet abattement s’applique pour chaque bénéficiaire !!

Les versements réalisés sur le contrat après les 70 ans de l’assuré bénéficient d’un abattement de 30 500 € au moment de la transmission des sommes au(x) bénéficiaire(s) désignés. Cet abattement est global : il s’applique à l’ensemble des bénéficiaires d’un même assuré et quel que soit le nombre de contrats.

ASSURANCE DECES : un contrat de prévoyance

L’assurance décès est un contrat d’assurance garantissant un capital à vos proches ou (bénéficiaires désignés) en cas de décès de l’assuré. Le souscripteur du contrat verse une prime à l’assureur qui en contrepartie garantit le versement du capital en cas de décès aux bénéficiaires désignés. Certains contrats propose également le versement soit d’un capital soit d’une rente.

Le contrat décès permet de protéger temporairement (le temps de la durée choisie du contrat) vos proches ou bénéficiaires désignés contre le risque du décès de l’assuré. On parle de TEMPORAIRE DECES. Généralement la couverture décès prend fin à 85 ans (âge de l’assuré).

Si l’assuré décède avant le terme du contrat la compagnie d’assurance versera le capital ou la rente aux bénéficiaires désignés.

Si l’assuré est encore en vie au terme du contrat, les sommes versées sont conservées par la compagnie d’assurance et le contrat prend fin.

L’assurance emprunteur est un contrat décès temporaire. Dans ce cas, le bénéficiaire est l’organisme préteur (la banque) et la durée du contrat correspond à la durée de votre prêt. En cas de décès de l’assurance (ici l’emprunteur), la compagnie d’assurance rembourse le capital restant dû de votre prêt à la banque.

Le capital décès versé à vos bénéficiaires n’est pas soumis aux droits de successions. Seule la dernière prime annuelle versée avant le décès peut éventuellement être taxée au taux de 20 % si le souscripteur décède avant 70 ans et si le bénéficiaire reçoit plus 152 500 €

ASSURANCE VIE et ASSURANCE DECES sont bien de nature différente ne répondant pas aux mêmes objectifs mais demeurent totalement complémentaires afin d’assurer votre avenir et celui de vos proches avec sérénité.