Crise du logement en Europe. Quand la Commission européenne décide enfin de passer à l’action
Depuis plusieurs années, la crise du logement s’installe durablement dans la majorité des pays européens. Longtemps considérée comme une problématique strictement nationale, voire locale, elle est aujourd’hui reconnue comme un enjeu économique, social et politique majeur à l’échelle de l’Union européenne.
Hausse des prix de l’immobilier, raréfaction de l’offre, difficulté d’accès au crédit, tensions sur le marché locatif, explosion des locations de courte durée et vieillissement du parc immobilier composent un cocktail explosif qui fragilise des millions de ménages.
Face à cette situation devenue critique, la Commission européenne a décidé de s’emparer du sujet de manière inédite.
Pour la première fois, le logement n’est plus seulement un angle mort des politiques européennes. Il devient un axe stratégique assumé.
Une évolution majeure qui pourrait profondément modifier les équilibres du marché immobilier dans les années à venir.
Une crise du logement désormais généralisée en Europe
La crise du logement ne concerne plus uniquement les grandes métropoles comme Paris, Berlin ou Barcelone. Elle touche aujourd’hui l’ensemble du territoire européen, y compris les villes moyennes et certaines zones rurales attractives.
Selon les données d’Eurostat, les prix de l’immobilier résidentiel ont augmenté de plus de soixante pour cent en moyenne dans l’Union européenne depuis 2013.
Dans le même temps, les loyers ont progressé de manière continue, sans rapport avec l’évolution des revenus des ménages. Cette dynamique crée un effet de ciseaux qui exclut progressivement une partie croissante de la population de l’accès au logement.
Les jeunes actifs, les familles monoparentales, les travailleurs essentiels, mais aussi les classes moyennes sont désormais directement impactés. L’accession à la propriété devient un parcours d’obstacles et le marché locatif se tend à un niveau inédit.
La Commission européenne estime que près de trente pour cent des ménages européens rencontrent aujourd’hui des difficultés financières liées au logement. Une situation qui pèse sur la mobilité professionnelle, la croissance économique et la cohésion sociale.
Pourquoi l’Union européenne ne pouvait plus rester spectatrice
Jusqu’à récemment, le logement relevait quasi exclusivement de la compétence des États membres. L’Union européenne se contentait d’intervenir à la marge, notamment via les politiques de cohésion ou certains financements indirects.
Mais la gravité de la situation a changé la donne. Le logement est désormais identifié comme un facteur clé de compétitivité économique, d’attractivité des territoires et de stabilité sociale.
L’absence de logements accessibles freine le recrutement, accentue les pénuries de main d’œuvre et alimente le mécontentement social dans de nombreux pays.
C’est dans ce contexte que la Commission européenne a présenté une stratégie globale visant à répondre à la crise du logement abordable à l’échelle continentale. Une première historique.
Les grandes orientations de cette stratégie sont détaillées sur le site officiel de la Commission européenne
https://commission.europa.eu/topics/employment-and-social-affairs/affordable-housing_en
Le plan européen pour le logement abordable. Un tournant politique majeur
En décembre, la Commission européenne a dévoilé ce qui est désormais appelé le European Affordable Housing Plan. L’objectif affiché est clair. Augmenter significativement l’offre de logements abordables, durables et de qualité dans l’ensemble de l’Union européenne.
Ce plan repose sur plusieurs piliers structurants.
D’abord, la Commission reconnaît officiellement que l’Europe ne construit pas assez. Les estimations font état d’un besoin supérieur à deux millions de nouveaux logements par an d’ici 2035 pour répondre à la demande démographique et économique.
Aujourd’hui, la production annuelle reste largement insuffisante.
Ensuite, la Commission souhaite mobiliser massivement les financements publics et privés, notamment via la Banque européenne d’investissement.
L’idée est de créer un effet de levier permettant d’orienter l’épargne et les capitaux vers le logement abordable, en complément des dispositifs nationaux existants.
Enfin, le plan prévoit une meilleure coordination entre les États membres, les collectivités locales, les acteurs du logement social, les investisseurs institutionnels et les professionnels du financement.
Une présentation synthétique de cette initiative est également disponible sur le site d’EUobserver
https://euobserver.com/eu-political/ara19ef241
Réguler sans bloquer. Un équilibre délicat
L’un des volets les plus sensibles du plan concerne la régulation de certains segments du marché immobilier, en particulier les locations de courte durée.
Dans de nombreuses villes européennes, ces locations ont contribué à réduire l’offre locative traditionnelle et à faire grimper les prix.
La Commission européenne travaille actuellement sur un cadre réglementaire commun permettant aux États et aux collectivités de mieux encadrer ces pratiques sans pour autant pénaliser l’activité touristique.
Parallèlement, une révision des règles relatives aux aides d’État est envisagée afin de faciliter les investissements publics dans le logement abordable.
Cette évolution pourrait permettre aux États membres de soutenir plus efficacement la construction et la rénovation de logements, notamment dans un contexte de transition énergétique.
Sur ce point, les travaux du Centre commun de recherche de l’Union européenne apportent un éclairage intéressant
https://joint-research-centre.ec.europa.eu/jrc-news-and-updates/housing-eu-more-2-million-new-homes-year-needed-2035-meet-demand-2025-12-16_en
Quelles conséquences pour le marché immobilier et le financement en France
Pour la France, cette nouvelle approche européenne arrive dans un contexte déjà tendu. Baisse de la production de logements neufs, durcissement des conditions de crédit, contraintes réglementaires liées au DPE et retrait progressif de certains investisseurs composent un environnement complexe.
L’implication de la Commission européenne pourrait toutefois ouvrir de nouvelles perspectives. Un assouplissement des règles de financement du logement abordable, combiné à une mobilisation accrue des fonds européens, pourrait soutenir indirectement l’offre et fluidifier le marché.
Pour les professionnels du courtage en crédit, cette évolution est loin d’être anodine. Elle renforce le rôle du courtier comme tiers de confiance capable d’accompagner les emprunteurs dans un environnement réglementaire et financier de plus en plus complexe.
Chez immofinances.net, nous constatons déjà que les projets immobiliers nécessitent davantage d’ingénierie financière. Montage de dossiers plus fins, optimisation de l’endettement, intégration des enjeux énergétiques et anticipation des évolutions réglementaires deviennent indispensables.
Une reconnaissance implicite du rôle des intermédiaires
En toile de fond, la stratégie européenne sur le logement reconnaît indirectement l’importance des intermédiaires du financement. Lorsque le marché devient plus contraint, le recours à des professionnels capables de naviguer entre banques, dispositifs existants et solutions alternatives devient un facteur clé de réussite des projets immobiliers.
La complexité croissante des parcours d’accession, des investissements locatifs et des opérations de restructuration financière renforce la valeur ajoutée des réseaux de courtage structurés et expérimentés.
Dans ce contexte, immofinances.net s’inscrit pleinement dans cette dynamique. Notre modèle de réseau à taille humaine, fondé sur l’expertise terrain, l’accompagnement personnalisé et la maîtrise des solutions de financement, répond aux attentes d’un marché en profonde mutation.
Vers une Europe plus impliquée dans le logement
Il serait illusoire de penser que la Commission européenne pourra résoudre seule la crise du logement. Mais son engagement marque un changement de paradigme majeur. Le logement devient un sujet stratégique européen au même titre que l’énergie ou l’emploi.
Les prochaines années seront déterminantes. Les arbitrages budgétaires, la capacité à mobiliser les investisseurs et la coordination entre États membres conditionneront l’efficacité réelle de cette nouvelle politique.
Une chose est certaine. Le logement n’est plus un sujet périphérique. Il est désormais au cœur des enjeux économiques et sociaux européens. Pour les professionnels de l’immobilier et du financement, comprendre ces évolutions est indispensable pour anticiper les opportunités et accompagner durablement les projets de leurs clients.
Chez immofinances.net, nous continuerons à décrypter ces transformations pour permettre à nos partenaires et à nos courtiers de rester en avance sur un marché en constante évolution.
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