Le régime matrimonial est une donnée influente dans la souscription d’un prêt immobilier. Dans le cadre du concubinage, que faut-il préférer : acheter ensemble ou séparément ? En indivision ou en SCI ? Face à un régime légalement peu encadré, mieux vaut s’en remettre aux mains expertes d’un professionnel du crédit immobilier, pour obtenir conseils avisés et montage optimisé.

Le régime matrimonial du concubinage

Défini par l’article 515-8 du Code Civil, le concubinage est « une union de fait, caractérisée par une vie commune présentant un caractère de stabilité et de continuité, entre deux personnes, de sexe différent ou de même sexe, qui vivent en couple. »

Mais au-delà de sa définition, la législation n’établit pas de règles particulières à ce régime matrimonial, que ce soit au niveau de l’impôt sur le revenu, en matière de succession ou de donation. Aucun lien légal n’existe entre les deux partenaires.

Dans le cadre d’un achat immobilier, il revient aux concubins d’établir une convention d’indivision, pour statuer en cas de séparation ou de décès de l’un des deux. Autrement dit, dans le premier cas pour le partage du logement et dans le second, pour la protection du concubin survivant.

Faut-il emprunter avec un prêt commun ?

À l’image d’un couple marié ou pacsé, deux concubins peuvent devenir co-emprunteurs d’un seul et même prêt immobilier. L’établissement bancaire aura d’ailleurs tendance à présenter cette solution pour deux raisons : au-delà de la simplicité de sa mise en place, il offre davantage de sécurité au prêteur. En effet, en cas d’impayé, il pourra se retourner vers le co-emprunteur solidaire, pour réclamer les sommes dues.

Côté emprunteur, le calcul n’est pas aussi favorable. Si la banque étudie les revenus cumulés d’un couple marié, ceux des concubins seront étudiés séparément. Au risque d’avoir une enveloppe financière moins importante et un engagement de chaque protagoniste sur le montant total du prêt à contracter.

Faut-il préférer contracter deux prêts distincts ?

En concubinage, un couple peut choisir de réaliser un crédit séparé. Chaque emprunteur souscrivant un prêt à la hauteur de ce qu’il peut financièrement apporter et se portant caution hypothécaire de l’autre, dans la limite de sa quote part. De cette manière, ils protègent leur patrimoine respectif, en cas de défaillance de l’un d’entre eux. Malheureusement, peu de banques autorisent ce type de montage.

La solution la plus fréquente est de recourir à l’indivision : chaque protagoniste est propriétaire d’une partie du bien (quote-part), reflet de sa participation financière dans l’achat. Pour cela, il suffit que le nom des deux emprunteurs apparaisse sur le contrat de vente.

Autre solution, emprunter par l’intermédiaire d’une Société Civile Immobilière (SCI), conformément à l’article 1845 du Code Civil. Chaque concubin procède au versement d’un apport de capital pour obtenir des parts. La société procède ensuite à l’achat, en devient le propriétaire et met gratuitement le bien à disposition du couple.

Avec un régime matrimonial n’offrant aucune protection légale, il est vivement recommandé de faire appel à un professionnel, pour choisir la solution la plus adaptée à votre situation, avant de réaliser votre emprunt. Au-delà de ses qualités de négociateur, le bon courtier en crédit en immobilier saura également vous garantir le meilleur montage financier surtout s’il peut vous offrir 100 % des commissions banques*, tout en prévoyant les cas de revente, de séparation ou de décès.